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À la fin de Mars 2016, le Président du Groupe de la Banque mondiale (GBM), Dr Jim Yong Kim, ainsi que le Secrétaire Général de l’ONU, ont rendu visite au Liban, en Irak, en Jordanie et en Tunisie. Le but du voyage était de réitérer l’engagement des institutions multilatérales à la stabilité dans la région MENA. La Tunisie a été la destination finale sur l’itinéraire du président du GBM. Pendant son séjour dans la capitale tunisienne, ce dernier a rencontré des représentants du gouvernement, le quartet et notamment, des représentants d’organisations de la société civile (OSC).
La réunion du Dr Kim avec des OSC tunisiennes était une réception d’une heure organisée par le bureau de la Banque dans le pays, le 28 Mars 2016. Le but de cette réception était l’occasion pour le président de comprendre comment engager la société civile tunisienne dans le la mise en œuvre du nouveau contrat social du pays.
Des représentants des OSC suivantes étaient présents: Enda Inter-Arabe, Al Bawsala, Forum de Carthage, Association Tunisienne de Droit du Développement, Association Tunisienne de Soutien aux Minorités , Association Tunisienne de la Transparence dans l’Energie et les Mines, Institut Tunisien pour la Démocratie et le Développement, I Watch -Tunisie et Touensa.
En outre, plusieurs responsables haut placés du GBM ont accompagné le président à la réception avec les OSC, parmi lesquels: Hafez Ghanem, Vice-président, Moyen-Orient et Afrique du Nord; Mahmoud Mohieldin, Premier vice-président pour le Programme de développement à l’horizon 2030, Relations avec les Nations Unies et Partenariats; Sheila Redzepi, Vice-présidente, Relations extérieures et institutionnelles du Groupe Banque mondiale; Marie Françoise Marie Nelly, Directrice du Département Maghreb et Malte; Eileen Murray, Chargée des opérations de la Banque mondiale en Tunisie; et Antoine Courcelle-Labrousse, Représentant résident de la SFI pour la Tunisie.
La réception a démarré avec l’accueil du Dr.Kim des représentants des OSCs et l’expression de sa profonde estime du rôle crucial qu’ils ont joué et continuent de jouer dans la transition de la Tunisie. Par la suite, les représentants des OSCs ont exprimé leurs demandes respectives notamment quant aux réformes et initiatives du GBM en Tunisie. Le thème général était que le GBM doit tenir son client, le Gouvernement tunisien, responsable de réformer les institutions économiques, sociales et politiques, pour atteindre son double objectif en Tunisie. Les représentants des OSCs ont proposé des actions qui doivent être prises par la Banque pour atteindre cela. En outre, ils ont également remis au Dr Kim leur déclaration conjointe sur le cadre de partenariat Pays du GBM pour la Tunisie pour la période 2016-2020 détaillant des réflexions sur certaines de ces actions proposées.
Les points d’action suivants ont été présentés par les représentants des OSCs au cours de la réunion: 1) la réduction des restrictions économiques, 2) l’amélioration de l’accès à l’information et la transparence, 3) l’ancrage de la gouvernance 4) le respect des droits des populations marginalisées et enfin 5) la participation des OSCs dans l’évaluation des programmes financés par des prêts de politique de développement (DPLs).
En ce qui concerne la réduction de restrictions économiques, les représentants des OSCs ont souligné qu’un meilleur accès aux microfinancements / options à faible financement et la modification des législations sur le commerce électronique et les paiements électroniques aideront à diminuer le taux de chômage. M. Kim a répondu à cette proposition qu’il avait déjà parlé avec les membres du Parlement tunisien à ce sujet pour instituer un calendrier pour ces réformes économiques. En outre, sur le manque d’accès à l’information et la transparence dans le secteur extractif, Mme Marie Nelly a promis de suivre avec la coalition PCQVP tunisienne la mise en œuvre de normes internationales telles que l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
En matière de gouvernance, Dr. Kim a convenu avec les OSCs qu’il ya un manque de confiance entre les citoyens et le gouvernement, mais ceci est une question délicate qui nécessitera du temps pour être pleinement résolue. Toutefois, sollicité à pousser pour la réforme du code pénal afin de mieux protéger les droits fondamentaux des minorités, Dr. Kim a indiqué que cela est inconstitutionnel pour le GBM de s’impliquer dans cette question, mais l’ONU peut certainement faire pression pour cette cause. Enfin, Mr. Ghanem a mentionné que le GBM s’engagera avec les OSCs pour plus de transparence et de responsabilité en Tunisie et dans la région MENA, car cela est essentiel pour garantir la démocratie, le développement économique et la gouvernance.